JEP 2019 • Avec le quintette de cuivres de l’Orchestre Pasdeloup

En photo : Aurélien Lamorlette, Roland Chosson, Jérémy Lecomte, Loïc Ervé et Benoît Coutris. Quintette de cuivres de l’Orchestre Pasdeloup en 2019 © DR.

Faire vivre la musique symphonique, la mettre à la portée de tous : c’est le défi relevé depuis un siècle et demi par les musiciens de l’Orchestre Pasdeloup qui perpétuent le bouleversement initié en 1861 par Jules Pasdeloup en inventant les « Concerts populaires ».

Présidente et violoniste de l’Orchestre, Marianne Rivière, en association avec Roland Chosson, secrétaire général, fait vivre avec ambition cette formidable aventure de la musique sans limite, grâce à des formes de spectacle originales et novatrices. Marianne Rivière a lancé avec succès les « Concerts populaires » à la Philharmonie de Paris.
Réunissant avec lui artistes d’ici et d’ailleurs, l’Orchestre Pasdeloup donne une place de choix à des répertoires spécifiques – particulièrement le théâtre musical et la musique française des XIXe et XXe siècles – comme en témoigne une discographie qui va de Jacques Offenbach à Martial Caillebotte, en passant par des standards du jazz revisités avec Franck Tortiller et son trio jazz.

Riche de la complicité de ses membres, le quintette de cuivres (deux trompettes, cor, trombone et tuba) déploie une harmonie originale de timbres et de couleurs. Les sonorités riches et colorées des cuivres permettent de découvrir un répertoire original comme de donner une nouvelle vie à des œuvres célèbres. Roland Chosson, cor solo, rassemble les solistes de l’Orchestre (Jérémy Lecomte, Aurélien Lamorlette, Benoît Coutris et Loïc Ervé) pour des événements exceptionnels et des programmes hauts en couleurs.

Jérémy Lecomte au cor de postillon
en 2019 © DR.

Alors qu’en France, c’est en faisant claquer leur fouet que les postillons annonçaient leur approche [1], c’est en musique que les valets de Poste du Saint Empire Romain Germanique avertissaient le relais de leur arrivée. Héritier de ces instruments à deux notes qu’utilisaient déjà les bouviers de la Lombardie pré-vénitienne, le cor de poste fut tout de suite adopté comme emblème par ces véritables génies de l’organisation et la communication qu’étaient Francesco et Janetto Tasso en créant le service postal européen des temps modernes : le cor de postillon est encore de nos jours la marque de nombreuses institutions postales dans les pays où jadis, la famille Tasso (qui deviendra très vite Thurn et Taxis dans sa forme francisée) exerçait le monopole de l’administration des postes. Sans rien dévoiler de la mise en scène de Clémence Larsimon, sachez que Mozart et le quintette de l’Orchestre Pasdeloup permettront au Relais de Fontenay de faire un salut très amical à nos amis du musée de Camerata Cornello, berceau de la Poste européenne des temps modernes.

[1] « Portant beau, le postillon dispose pour tout instrument d’un fouet qu’il manie avec adresse et qui servait au menage mais aussi de moyen de communication » Patrick Marchand : Le maître de Poste et le messager, Belin, Paris, 2006, p. 263.